Le titre parle de lui même mon absence est dû à mon mari.
Il a fait Dimanche 15 novembre au soir un avc.
Paroles décousues, impossibilité de se rappeler une date, mélange de mots.
Dans sa tête il nous a donné l’impression d’être parti à l’époque avant le décès de son père… Dur à entendre, mais ne surtout pas le contrarier, le faire parler et râler jusqu’à sa prise en charge.

Je ne travaille pas dans le domaine médical, mais j’en ai reconnu les signes.

Mon homme étant têtu a refusé que j’appelle les pompiers ou le Samu, j’ai dû négocier pour aller voir le médecin de garde. Celui ci nous a envoyé aux urgences.

Covid oblige, je n’ai vu que l’infirmier régulateur, avec qui mon mari avait travaillé 6 ans auparavant.
Pour ceux qui l’ignoraient mon mari est Aide Médico Psychologique, dans une Maison d’accueil spécialisée pour personnes handicapés.
Donc il connait le milieu médical et ses restrictions de budget, d’humains et tout ce que ça entraine.

Dans le service il fait un deuxième AVC et une crise d’épilepsie, son corps se protège et le met dans le coma… C’est la dernière fois ou il m’a regardé dans les yeux…
J’y ai lu toute la détresse du monde, j’espère qu’en retour il a pu lire dans les miens tout mon amour à ce moment là…
Vite sa chambre est remplie par une douzaine de personne un transfert en réanimation neurologique…

Mon mari est dans le coma, je crois que c’est un mauvais rêve, qu’avait on fait pour mériter ça?

Forcément, je me dis que les personnes qui cherchent à nous nuire on réussit… Je reste persuadée, que tout ce stress accumulé depuis des mois, voire des années à cause de mauvaises personnes ont eu raison de ses forces…

Je guette chacun des signes, ses constantes qui bougent continuellement.

Vous allez me dire pourquoi cet article?
Pour vider mon sac, pour m’aider à me sentir mieux, à cesser de me demander ce que je n’ai pas vu, pour qu’il soit dans cet état.

J’ai eu un gros coup de mou, physiquement et moralement cette semaine, j’ai craqué, en pleurant toutes les larmes de mon corps pendant que les enfants étaient à l’école.

Surtout, j’ai découvert une chaîne immense de personnes, des amis virtuels ou réels qui m’accompagnent et soutiennent mes petits et moi même…

Ils sont ma bulle, je tiens debout grâce à mes petits. Chacun d’eux ressent les choses et les exprime à sa manière. Il sont très entourés.

Les parrains marraines ont répondu présents et cocoonent les enfants et leur maman.

Des supers nanas me font livrer des courses mardi après midi…

Je suis rarement seule pour aller voir mon chéri, autant l’aller est facile, j’ai hâte de le voir, je vole des minutes pour lui tenir la main plus longtemps. Aujourd’hui il a entendu un message de son petit gars de 10 ans, ses constantes se sont affolées

J’ai de la chance d’avoir des personnes sincères autour de moi, et même loin de moi.

On m’a rappelé aussi que je devais prendre soin de moi… Je n’avais rien mangé de la semaine, à cause d’une boule de stress dans mon estomac…

Certains se diront que j’ai de quoi vivre sur mes réserves, en fait j’ai l’impression que mon corps s’est mis en pause, ainsi que mes douleurs pour pouvoir gérer et accepter ce qu’il se passe.

Je suis plus optimiste aujourd’hui car le médecin, nous a dit hier matin que lui l’était.

Mon homme est un battant, il va sortir de ce coma et se battre pour revenir à la vie. Nous savourerons encore plus chaque instant.

Merci Céline, Merci Natercia, Merci Aurélie, Nath, Fanou, Manu, Ingrid, Jean Charles, Régis, Fanny, Claire, Maria, Marie Christine, Sandrine, Héloise, Nadine, Yann, Carole….

Vous êtes si nombreux que j’oublie du monde, tout vos messages de soutien, vos prières, m’ont aidé mais surtout ont aidé mon mari.

J’ai penser cette semaine, lorsqu’il se battait pour sa vie à fermer ce blog, et abandonner tout mes projets. J’ai fait mon choix, il reste ouvert, je l’alimenterai sans doute différemment. Mais mon chéri n’accepterai pas que je le ferme …

Tout ça pour vous dire qu’un claquement de doigts suffit à faire basculer votre vie, mais une étincelle de vie vous aide à garder espoir.